Le marché pétrolier est extrêmement tendu. Sur les millions de barils consommés chaque jour, la marge disponible se compte en quelques centaines de milliers de barils.
Cela veut dire qu’il ne faut pas grand-chose pour que les prix baissent, mais qu’il n’en faut guère plus pour que cela monte.
Lorsque les prix décrochent, les investissements sont généralement stoppés net !
Cela a pour conséquence de laisser la demande augmenter sans qu’une offre supplémentaire d’exploitation nouvelle puisse venir y répondre.
Conclusion ? Les prix bas d’aujourd’hui préparent la pénurie de demain et donc les prix élevés d’après-demain, et c’est exactement ce que vient l’expliquer l’AIE.
Dans cet article du Monde, “l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a formalisé, dans son rapport annuel à moyen terme (2017-2022), ce que son directeur exécutif, Fatih Birol, répète depuis des mois, à l’unisson de patrons de grandes compagnies pétrolières : l’offre mondiale de brut restera abondante d’ici à la fin de la décennie, mais la production pourrait avoir du mal à répondre à la demande peu après 2020. C’est à cet horizon, en effet, que la baisse des investissements (capex) dans l’exploration-production, réduits de moitié depuis leur pic de 2014, pourrait entraîner un début de pénurie et une nouvelle flambée des prix”.
Je considère que la croissance mondiale ne peut plus dépasser certaines limites car s’il y a trop de croissance, les prix du pétrole explosent, et si les prix explosent, alors la croissance s’effondre.
Charles SANNAT