Russie et France sont sur la même ligne à savoir l’expression d’une inquiétude forte ce qui en langage diplomatique signifie, hé, les gars, faites pas les cons, sinon, vos âneries vont vraiment se terminer par une vraie guerre sanglante.

La fenêtre de tir pour une intervention militaire contre l’Iran va se situer quelques mois avant les élections présidentielles américaines de novembre 2020, soit entre les mois de janvier et d’avril 2020.

Charles SANNAT

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov«Tout “mouvement imprudent” peut déboucher sur un conflit» dans le Golfe, estime Lavrov

Le ministre russe des Affaires étrangères a commenté la situation dans le Golfe, mettant en garde contre un éventuel conflit aux conséquences «imprévisibles et dévastatrices». Selon lui, la tension accrue autour de l’Iran est le résultat de la politique américaine.

Réagissant aux rumeurs véhiculées par certains médias américains et selon lesquelles Téhéran est impliqué dans la disparition d’un pétrolier émirati dans le détroit d’Ormuz, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s’est exprimé lors d’une interview accordée au quotidien allemand Rheinische Post.

«Tout “mouvement imprudent ” peut déboucher sur un conflit lourd de conséquences imprévisibles et destructrices», a-t-il indiqué.

Selon lui, le renforcement des forces navales américaines dans la région augmente le risque d’un affrontement armé. De plus, il a critiqué l’étouffement de l’économie iranienne par l’administration Trump.

«La montée actuelle de la tension autour de l’Iran est le résultat direct de la stratégie imprévoyante et dangereuse choisie par l’administration américaine», a déclaré M. Lavrov.

Quant à la position de la Russie, il a indiqué que la situation actuelle suscitait de sérieuses préoccupations. Ainsi, Moscou insiste pour que toutes les parties prennent des mesures pour la désamorcer et que les tensions soient résolues par des moyens politiques et diplomatiques.
«Cela implique avant tout le rejet des ultimatums, des sanctions et du chantage de la part de Washington», a déclaré le ministre russe.

Sergueï Lavrov a aussi confirmé l’intention de la Russie de poursuivre sa coopération avec l’Iran.

«La République islamique est notre voisine, nous entretenons des liens étroits dans de nombreux domaines. Nous n’avons pas l’intention de suspendre une coopération absolument légale et mutuellement bénéfique avec l’Iran pour satisfaire des “phobies” et les caprices de quiconque», a déclaré le diplomate.

Les relations entre Washington et Téhéran se sont sensiblement dégradées après la décision de M.Trump de rompre l’accord nucléaire et de reprendre le régime des sanctions imposées à l’Iran en raison de sa violation présumée des termes de cet accord. La République islamique a qualifié de telles actions d’illégales et de non fondées.

La tension est récemment montée d’un cran autour du détroit d’Ormuz sur fond d’attaques d’origine inconnue contre des pétroliers, que les USA imputent à Téhéran, et de la destruction d’un drone américain par les forces iraniennes.

Le 4 juillet, un pétrolier iranien a de plus été arraisonné par la police et les douanes de Gibraltar, assistées par un détachement de Royal Marines britanniques. En réaction, Téhéran a dénoncé «un acte de piraterie».

Source Agence russe Sputnik.com ici

Please complete the required fields.