la Fed de Trump

Durant la campagne électorale, Donald Trump a à la fois critiqué et encensé les taux bas, et ce à plusieurs reprises, l’un comme l’autre. Alors, que souhaite Trump pour les taux ? La seule chose que l’on peut dire, c’est que le Donald préfère des hommes et des femmes d’affaires pour mener la barque américaine et des pragmatiques qui accepteront de ramer dans le même sens que lui.

Il pourrait aussi nommer des personnalités avec des convictions fortes. J’attends avec impatience de voir si le courant “pro-gold” rentrera en force à la FED. Ce serait un signal excellent.

Charles SANNAT

Des opinions quelque peu contradictoires

Le 3 novembre 2015, au WSJ : « Janet Yellen aurait dû augmenter les taux. Elle ne le fait pas car l’administration Obama et le président ne le veulent pas. »

Le 5 mai 2016, à CNBC : « Je suis quelqu’un qui aime les taux bas. Si nous relevons les taux et que le dollar s’apprécie trop, nous allons au-devant de graves problèmes. »

Le 9 mai 2016, au Wall Street Journal : « Si les taux avaient augmenté, notre économie ne performerait pas bien du tout. Et cela va faire un grand tort à l’économie. Si les taux grimpent, ce sera un désastre. »

Le 5 septembre 2016, alors qu’on l’interrogeait sur la possibilité d’une hausse du taux directeur en septembre, Monsieur Trump a déclaré : « Ils maintiennent les taux à de bas niveaux afin d’éviter que tout s’effondre. Nous avons une économie très artificielle. À un moment ou un autre, les taux vont devoir changer. La seule chose à être vigoureuse, c’est la bourse artificielle. »

Est-ce clair ou… ?

Je suis ouvert aux suggestions, mais je pense que toute personne normale n’a aucune idée de ce que Trump veut faire.

La FED de Trump

Sur base de ce qu’il a déclaré, il faut pouvoir lire dans les pensées, ou être un initié, pour savoir ce que Trump veut. Ce qu’il dit est tellement contradictoire que je pense qu’il ne sait pas lui-même ce qu’il veut. (Note : nous pensons que l’explication est simple, il sait ce qu’il veut, mais entre vouloir et pouvoir, il y a une marge. Ces réponses contradictoires sont simplement celles d’un candidat et d’un politicien élu…)

Les universitaires dehors ?

Pourtant, le président Trump sera en mesure de remodeler la FED en attribuant les places vacantes. Les spéculations sur le futur visage de la « FED de Trump » vont bon train. D’après le Wall Street Journal, Trump pourrait nommer trois nouveaux gouverneurs, ou plus, pour siéger au comité. Il serait tenté de nommer des profils ayant une expérience du monde financier et bancaire plutôt que des économistes d’université.

Bon débarras

Se débarrasser d’universitaires comme Ben Bernanke et Janet Yellen est un pas dans la bonne direction, mais seulement un petit. Trump doit auditer la FED, puis l’abroger. L’idée qu’un groupe d’économistes ou de businessmen de génie puissent définir de façon divine les justes taux est de la pure folie de planificateur central.

Si quelqu’un proposait que la FED définisse le prix du jus d’orange, ce serait la stupeur dans le monde entier. Pourtant, j’affirme qu’il est bien plus dur de fixer le loyer de l’argent. La preuve par les faits : les bulles se succèdent tandis que la classe moyenne se réduit comme peau de chagrin.

Article de Mike Sheldock, publié le 21 février 2017 sur SafeHaven.com

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