L’armée américaine continue la montée en puissance de son dispositif militaire dans la zone du Golfe Persique. Cela va prendre encore quelques semaines aux Etats-Unis pour disposer d’une force suffisamment importante pour pouvoir impressionner l’Iran par ailleurs encerclé géographiquement par les bases militaires américaines situées dans les pays limitrophes comme le montre la carte ci-dessous et qui ont une puissance de frappe aérienne déjà suffisante pour menacer l’Iran.
Les déploiements de force sont un bon indicateur des intentions américaines. Tant que ces mouvements se poursuivent, il n’y a pas de désescalade à attendre.
Charles SANNAT
Les États-Unis déploient de nouvelles forces au large de l’Iran
Le navire de guerre amphibie USS Boxer est arrivé dans la zone d’opérations de la cinquième flotte américaine, déployée dans le golfe Persique, au large de l’Iran. Le navire et son groupement tactique transportent des milliers de Marines ainsi que des avions de combat et des hélicoptères, selon l’US Navy.
La 11e unité expéditionnaire de l’US Navy, avec à sa tête le navire de guerre amphibie USS Boxer, est arrivée au large des côtes iraniennes, dans le golfe Persique qui, avec la mer Rouge, la mer d’Oman et l’océan Indien fait partie de la zone de responsabilité de la cinquième flotte américaine.
La nouvelle unité comprend également le dock de transport amphibie USS John P. Murtha et le navire amphibie de débarquement USS Harpers Ferry, indique le communiqué du Commandement central des États-Unis publié lundi. Les bâtiments remplacent des navires dirigés par l’USS Kearsarge, présents sur le théâtre des opérations depuis avril, mais qui est maintenant en rotation.
Le commandant de l’escadron aérien du Boxer, le capitaine Brad Arthur, a indiqué dans le communiqué que ses équipages étaient «préparés à répondre à toute crise dans le cadre d’opérations militaires», qui pourrait comprendre un possible conflit avec l’Iran, bien que le Commandement central ne donne pas plus de détails en ce qui concerne les responsabilités du Boxer dans la région.
Le Pentagone avait déjà envoyé mi-mai dans le Golfe un navire de guerre transportant des véhicules, notamment amphibies, et une batterie de missiles Patriot, s’ajoutant au déploiement dans la région d’un porte-avions dont la présence a été justifiée par des menaces d’attaques «imminentes» attribuées à l’Iran.
Fin mai, les États-Unis avaient aussi annoncé le déploiement de 1.500 soldats supplémentaires au Moyen-Orient, invoquant des «menaces persistantes» contre les forces américaines. Des appareils de reconnaissance et de surveillance et un escadron de douze avions de chasse renforçaient le dispositif.
Les craintes d’une confrontation directe entre l’Iran et les États-Unis se sont accrues la semaine dernière lorsque deux pétroliers ont été attaqués dans le golfe d’Oman, près du détroit d’Ormuz.
Les États-Unis accusent les autorités iraniennes d’en être responsables, ce qu’elles nient.
Source Agence russe Sputnik.com ici