Patrick Drahi fait encore parler de lui avec son rachat de Sotheby’s avec une offre surprise de 3.7 milliards de dollars, alors que le garçon en question certainement fort sympathique par ailleurs, est plus criblé de dettes que croulant sous l’argent coulant à flots…

Mais l’homme n’est pas non plus dépourvu d’humour comme le rappelle le quotidien Les Echos qui titre tout de même:

“Drahi/Altice Europe : Collectionneur de dettes”

Les Echos toujours citent également cette petite phrase que Drahi avait prononcé devant les sénateurs « Je dors mieux avec 50 milliards de dettes qu’avec 50.000 francs d’emprunts »….

Dit autrement, mes amis, quand vous avez 50 000 euros de dettes vous avez un problème avec votre banquier, mais quand vous devez 50 milliards à votre banquier, c’est lui qui a un problème avec vous et qui ne dors plus !

Bref, le Groupe de Drahi Altice continue à perdre de l’argent et n’en a jamais gagné.

Selon le cabinet de conseil en vote Proxinvest qui a rapproché le nombre d’années de flux de trésorerie disponibles pour rembourser les 30,1 milliards d’euros de dettes nettes de la maison mère de SFR (24) et son échéancier (6 ans), il faudrait à Altice Europe quatre fois plus de temps que prévu pour éponger ce passif… Si Altice y arrive car rien n’est moins sûr.

SFR est la vache à lait d’un groupe surendetté, mais une vache à lait aux pis vieillissants. La 5G se profile et il va falloir investir massivement dans de nouvelles infrastructures et sans Huawei, ce qui risque de coûter beaucoup plus cher.

Racheté 15 fois l’Ebitda… donc plus de 15 ans de résultat net !

“L’OPA de 2,7 milliards de dollars sur Sotheby’s valorise l’entreprise à 21 fois son bénéfice net attendu cette année. En incluant la dette d’un milliard d’euros, la transaction de 3,7 milliards représente 15 fois l’Ebitda escompté cette année”.

C’est de surcroît une affaire un peu chère…

Difficilement compréhensible, aussi bien comme opération économique, que l’acceptation du financement par des banquiers très largement au-dessus de toute prudence.

Charles SANNAT

Source Les Echos ici

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