Ceux qui ont le plus à perdre d’un conflit dans le Golfe sont d’abord les Chinois pour la simple raison que c’est eux qui importent le plus de pétrole venant de cette région. Si guerre il y a, elle fera dérailler la Chine en créant des perturbations terribles que la Russie ne pourra que partiellement compenser.
En augmentant les prix du baril une éventuelle guerre ferait augmenter le PIB des Etats-Unis de façon considérable et les gains économiques encaissés seraient bien supérieurs aux coûts, car les Etats-Unis sont devenus… le 1er producteur !!
L’Europe, elle serait plongée en récession, une récession terrible sur des économies déjà très fragiles. Le Japon et la Corée souffriraient terriblement.
En fait, une guerre dans le Golfe serait terrible pour presque tout le monde, sauf pour la Russie et… les Etats-Unis.
Pékin le sait, et Pékin tremble.
Charles SANNAT
Pékin appelle Washington et Téhéran à «ne pas ouvrir la boîte de Pandore»
Après l’annonce de Washington du déploiement de 1.000 militaires supplémentaires au Moyen-Orient et l’avertissement de Téhéran sur sa possible violation d’une limite prévue par l’accord international sur son programme nucléaire, Pékin a exhorté les parties à «garder la tête froide».
La Chine a appelé mardi les États-Unis et l’Iran à la retenue après l’annonce de l’envoi d’un millier de soldats américains supplémentaires au Moyen-Orient et l’avertissement de Téhéran sur le fait que le pays franchira bientôt une limite prévue par l’accord international sur son programme nucléaire.
«Nous appelons toutes les parties à garder la tête froide […] et à ne pas ouvrir la boîte de Pandore», a déclaré devant la presse le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, interrogé sur les renforts américains. «Les États-Unis devraient notamment changer leur pratique de pression maximale […]. Non seulement cela ne permet pas de résoudre le problème, mais cela aggrave la crise.»
Washington a décidé d’envoyer environ 1.000 militaires supplémentaires au Moyen-Orient, a annoncé le secrétaire américain à la Défense, Patrick Shanahan. Cette annonce est intervenue peu après la publication par son ministère de nouveaux documents accusant l’Iran d’avoir attaqué deux pétroliers en mer d’Oman la semaine dernière.
De son côté, Téhéran a annoncé que ses réserves d’uranium enrichi passeraient à partir du 27 juin au-dessus de la limite prévue par l’accord de 2015.
«L’Iran doit prendre ses décisions avec précaution, il ne doit pas abandonner cet accord à la légère», a souligné Wang Yi lors d’un point presse avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Moualem, en visite en Chine.
L’Union européenne a refusé de son côté de s’aligner sur Washington et s’est montrée plus prudente dans l’attribution des responsabilités de l’incident.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de regain des tensions entre Téhéran et Washington consécutif aux attaques qui ont visé deux pétroliers dans le golfe d’Oman près du détroit d’Ormuz. La partie américaine, soutenue par le Royaume-Uni, l’Arabie saoudite et Israël, a imputé les attaques aux Iraniens.
La République islamique a démenti toute implication dans l’incident en soulignant que si elle décidait de bloquer le détroit d’Ormuz, elle le ferait ouvertement. Les Gardiens de la Révolution iraniens ont par ailleurs pris en charge une quarantaine de membres d’équipage de ces navires.
Source Agence russe Sputnik.com ici