Voilà les explications du Figaro sur cette histoire de mensonge présidentiel autour de l’indexation des retraites: “comment Macron travestit la réalité à son avantage”

“En promettant que les petites pensions seront réindexées sur l’inflation au 1er janvier et que toutes le seront à partir de 2021, le chef de l’Etat ne dit pas toute la vérité aux Français et fait surtout preuve de communication. Mais attention au retour de boomerang qui pourrait être violent.

Qu’a dit précisément le président de la République lors de sa conférence de presse? «Au 1er janvier prochain, je souhaite que nous réindexions les retraites de moins de 2000 euros et qu’il n’y ait plus de sous indexation de quelque retraite que ce soit à partir de l’année 2021», a ainsi garanti Emmanuel Macron, dans son propos liminaire qui aura duré à peu près une heure. «Je pense qu’il faut rebâtir cette clarté, cette lisibilité pour nos retraités», a-t-il immédiatement précisé. Dont acte, soyons-le et c’est là que le bat blesse. Pour deux raisons.

Primo, il n’y aura aucune réindexation des petites retraites l’année prochaine, contrairement à ce qu’a dit le président de la République. La raison? Simple. Pour réindexer les pensions, encore eut-il fallu qu’elles aient été au préalable sous-indexées. Or il n’en est rien. Si le gouvernement Philippe avait en effet prévu dans son projet de loi de financement de la Sécu pour 2019 de sous-indexer l’ensemble des pensions de retraite (c’est-à-dire en réalité de ne les revaloriser que de 0,3% par rapport à l’inflation) pour les années 2019 et 2020, le conseil constitutionnel l’en a empêché en décembre dernier, après la saisine des parlementaires socialistes, en censurant la mesure pour l’année prochaine”.

“Secundo, Emmanuel Macron joue encore les grands seigneurs en jurant qu’aucune retraite ne sera plus sous-indexée «à partir de 2021». La belle affaire! Il se trouve que la mesure initiale incriminée (la sous-indexation de toutes les pensions de retraite dans le PLFSS2019) avait été prise pour… deux années seulement, 2019 et 2020, et n’avait donc pas vocation -c’est en tout cas ce qui avait été dit par le gouvernement Philippe à l’époque- à porter au-delà”.

En gros Macron, fait juste de la communication sur ce sujet et promet quelque chose qui était prévu.

Evidemment les annonces présidentielles n’ont eu aucun effet sur la grogne sociale, économique et démocratique qui secoue le pays depuis plusieurs mois.

En route vers… la grande peur!

Charles SANNAT

Source Le Figaro.fr ici

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