“L’euphorie des marchés empêche la Fed de relever les taux”… Ce titre est étrange, car économiquement il ne veut rien dire, il veut même dire l’inverse!

En effet quand l’économie est euphorique, il y a des risques évidents de surchauffe, une surchauffe qui se manifeste par la formation de bulle spéculative notamment sur les marchés boursiers.

Monter les taux, permet de refroidir les ardeurs des plus téméraires.

“L’appétit pour le risque domine largement sur les marchés financiers depuis la dernière hausse de taux de la Réserve fédérale, en décembre: les actions américaines sont proches de leurs records historiques et les investisseurs se ruent sur les obligations d’entreprises moins bien notées en acceptant une prime minime par rapport aux titres moins risqués.

Cet état d’esprit devrait satisfaire le président américain, Donald Trump, qui réclame depuis des mois à la Fed une baisse des taux d’intérêt et juge la pause actuelle insuffisante.

Mais justement, en applaudissant cette pause dans le resserrement de la politique monétaire, Wall Street rend plus improbable encore une baisse de taux. Tout comme les bonnes nouvelles récentes sur le front conjoncturel, qu’elles concernent les ventes au détail ou les exportations, qui éloignent le risque d’un ralentissement marqué de l’économie et plaident donc contre une baisse de taux”….

Haaa… toujours le piège des taux bas!

Voilà, on comprend mieux, les investisseurs achètent des obligations pas terribles, en réalité cette euphorie ne vise pas les marchés boursiers, mais plus important, les marché obligataires!

Si on peut échapper facilement à un krach boursier en ne détenant pas d’actions, il est difficile d’échapper à un krach obligataire, car presque tous les placements dits sécurisés reposent sur des obligations et des titres de dettes, à commencer par… les fonds euros des assurances-vie.

Les investisseurs ne croient donc plus à une hausse des taux…

Personne ne sait plus comment augmenter les taux et normaliser la politique monétaire… sans déclencher un cataclysme se terminant par un effondrement total.

Charles SANNAT

Source Boursorama.com

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