Ouh la la la, encore une histoire d’opinions qui seraient divergentes…

Terrible polémique donc. Le patron de PSA Carlos Tavares est-il un affreux négationniste climatique electricophobe ou un brave type qui résiste encore et toujours à la crétinerie ambiante ?

C’est évidemment la seconde solution.

Tout d’abord, Tavares a fait une sortie très courageuse il y a quelques mois sur l’imbécillité de la voiture électrique qui était loin d’être une panacée absolue et au sujet de laquelle nous ferions mieux de réfléchir un peu plus aux conséquences qu’elle implique.

Aujourd’hui, Carlos Tavares critique les anti-diesels en faisant remarquer, avec une vraie justesse, que la hausse des émissions de CO2 est due aux politiques anti-diesel…

Eh oui, figurez-vous que plus on lutte contre le CO2… plus il augmente… Forcément, les voitures diesel (qui peuvent polluer avec d’autres types de particules par ailleurs) émettent moins de CO2 que les voitures essence. Quand on dit aux gens que le diesel c’est “beurk caca boudin crotte”, ils n’achètent pas une Zoé électrique qu’ils ne pourront pas recharger au camping des Flots bleus cet été, d’ailleurs ils n’atteindront jamais ledit camping en partant de Lille avec une autonomie de 160 kilomètres (au mieux) avant plusieurs jours de route…

Ils achètent quoi à votre avis ?

Une voiture essence, une voiture essence qui va émettre plus de CO2

“Chaque fois que le mix de vente pétrole/diesel va vers le pétrole, automatiquement et mécaniquement les émissions de CO2 augmentent. (…) À chaque fois que nous sommes confrontés au diesel bashing*, les consommateurs achètent des véhicules essence. Ils ne vont pas directement vers l’électrique, mais passent par l’essence”, constate Tavares.

Bien évidemment, le patron de PSA, dont le groupe a investi des sommes considérables dans le diesel, est très touché par la baisse des ventes, mais réduire l’analyse de Tavares uniquement à une posture mercantile serait lui faire un bien mauvais procès, car il faut nettement plus de courage dans le climat actuel pour dire le bien que l’on pense des politiques stupides de transition énergétique que de souffler dans le sens du vent, comme l’essentiel des observateurs qui préfèrent aller dans le sens du politiquement correct actuel.

Charles SANNAT

Source Auto-Plus ici

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