Contrairement à ce que certains annoncent à grand renfort de communiqués et d’articles, non le dollar ne s’effondre pas ! Non seulement il ne s’effondre pas mais pire : il s’apprécie !!
Pour un roi qui vacille, on trouvera mieux !
C’était assez logique et j’ai toujours dit que même si le dollar n’est pas une bonne monnaie, il n’y a plus aucune bonne monnaie fiduciaire sur la planète.
Cela veut dire que la valeur des monnaies est donc toute relative !
Le dollar n’est pas plus pourri que l’euro. Au contraire même. Dans le pire des cas, je préfère avoir des dollars que de l’euro, monnaie d’une zone au bord de l’effondrement, elle, et de l’explosion.
Enfin, les taux d’intérêt montent aux USA et restent négatifs en Europe. Il n’y a pas de raison donc de voir l’euro monter. Comme l’euro ne peut pas monter, eh bien il baisse !
Charles SANNAT
L’euro a chuté pour atteindre son niveau le plus bas depuis 2003 sur le Forex : la devise du Vieux Continent ne s’échange qu’à 1,04 dollar ce jeudi 15 décembre. L’euro est désormais au niveau de janvier 2003 : à 14h05, heure de Paris, il s’échangeait à 1,04 atteignant par moments le cap de 1,0395 dollar.
La chute a été provoquée par la Réserve fédérale des États-Unis (FED) quant à son taux de base en 2017. Le 14 décembre, la FED a augmenté de 0,25 point son taux directeur pour la première fois en 2016 et a promis de répéter la procédure trois fois en 2017 — ce qui a suscité la hausse du dollar et par conséquent la chute de l’euro.
De même, l’euro reste toujours sous pression depuis la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE) qui s’est tenue le 8 décembre.
La raison concerne le maintien, au contraire, des taux d’intérêts très bas et la décision des responsables de la BCE de poursuivre son programme d’assouplissement quantitatif jusqu’à 2018.
La Bourse de Moscou a elle aussi ressenti la chute : vers la fermeture, la différence entre le coût du dollar et celui de l’euro était de 2,67 roubles contre 4,07 roubles à l’ouverture.
Le 14 décembre, durant la dernière réunion de la FED pour 2016, les autorités monétaires américaines ont annoncé une hausse de 0,25 %, portant le taux directeur entre 0,50 % et 0,75 %.
La patronne de la FED, Janet Yellen, a également annoncé trois autres hausses en 2017. La crise financière mondiale a contraint la FED à abaisser son taux directeur dans une fourchette de 0 à 0,25 %.
Ben Bernanke, son président de l’époque, appliquait une politique d’assouplissement quantitatif : la FED a acheté pour 4 500 milliards de dollars d’actifs.
En décembre 2015, Janet Yellen, qui lui a succédé en 2014, a décidé de relever le taux directeur à 0,25 % — 0,5 % en raison du redressement de l’économie américaine après la crise.