Voici résumé en une seule et simple phrase le pragmatisme non idéologique de nos amis anglais dont nous pourrions, pour le coup, nous inspirer :
“Il ne s’agit pas de soutenir des industries défaillantes ou de sélectionner des gagnants mais de créer les conditions dans lesquelles des gagnants peuvent émerger et prospérer.”
Il y en a quelques-uns dans les ministères ou dans les palais bien dorés et bien douillets de la république qui devraient prendre en note ces lois de la réalité.
Pour en revenir à Theresa May, sa politique n’est possible qu’en sortant le Royaume-Uni de l’Europe. Plus besoin de l’autorité de la concurrence, les Anglais peuvent mener la politique industrielle qu’ils souhaient et placer les curseurs de leur fiscalité où ils le veulent.
Cela porte le nom de “souveraineté”. Une grande idée abdiquée depuis bien longtemps par nos “pseudo-dirigerants”.
La politique c’est s’occuper du bien-être de son peuple ! Rien de plus, rien de moins. Le reste c’est lâcheté et corruption, quelle que soit la façon dont ce sera habillé.
Charles SANNAT
“LONDRES (Reuters) – La Première ministre britannique, Theresa May, doit dévoiler lundi une stratégie de relance du secteur industriel passant par un allègement de la fiscalité des entreprises et par l’investissement de milliards de livres dans les sciences, la technologie et la recherche.
Le discours qu’elle doit prononcer ce lundi devant l’organisation patronale CBI devrait également lui permettre d’apaiser les craintes suscitées par son projet visant à faire entrer les salariés dans les conseils d’administration et sa promesse de lutter contre les excès en matière de rémunérations.
Theresa May a évoqué une imposition des profits des entreprises à 17 %, au lieu de 20 % aujourd’hui, mais le Daily Telegraph rapportait lundi qu’elle pourrait la ramener en dessous de 15 %, le seuil promis aux États-Unis par Donald Trump pendant sa campagne présidentielle.
“Notre stratégie industrielle sera ambitieuse pour les entreprises et ambitieuse pour la Grande-Bretagne”, va-t-elle déclarer, selon des extraits du discours qu’elle doit prononcer.
L’emploi de l’expression “stratégie industrielle” n’est pas neutre en Grande-Bretagne, où elle rappelle les efforts fournis dans les années 1970 pour maintenir en vie un secteur automobile en plein marasme, sans succès.
Theresa May dira à ce sujet qu’elle propose une nouvelle approche. “Il ne s’agit pas de soutenir des industries défaillantes ou de sélectionner des gagnants mais de créer les conditions dans lesquelles des gagnants peuvent émerger et prospérer.”
“Il s’agit de soutenir ces gagnants, de les encourager à investir dans l’avenir à long terme de la Grande-Bretagne. Et de créer des emplois et de la croissance économique pour tous et partout dans le pays.”
Le gouvernement s’apprête en outre à lancer un audit des dispositifs fiscaux déployés pour garantir la compétitivité de la Grande-Bretagne pour les scientifiques, les créateurs innovants et les investisseurs.”