On constate que la diplomatie russe est loin d’être absente, appuyée par une intervention armée en Syrie qui n’est pas anodine.

On constate un axe sino-irano-syrio-russe…

On constate que les prix du pétrole sont bas et que même l’Arabie saoudite commence à tirer la langue.

On constate que l’Iran souhaiterait bien que les prix montent…

Il ne manque dans l’équation que le ralliement de l’Arabie saoudite à la Russie ou presque pour que les prix du pétrole puissent à nouveau s’orienter à la hausse.

Il se pourrait que l’on soit assez proche du moment où les prix de l’énergie repartiront à la hausse et je vous invite dans vos prévisions personnelles à ne pas vous habituer à une énergie peu coûteuse. Je pense qu’elle ne le restera pas encore très longtemps, ramenant une “inflation” que certains pensent salutaire et qui permettra d’éviter d’afficher ostensiblement des déflations économiques un peu partout dans le monde.

Charles SANNAT

Riyad

Les autorités saoudiennes ont retardé de six mois leurs paiements à des entreprises responsables des projets infrastructurels, du fait de l’effondrement des prix du brut. Dans un avenir proche, le pays pourrait se heurter à un déficit budgétaire pour la première fois depuis 2009.

le prince Mohammed Ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine

Souhaitant conserver ses fonds, le gouvernement saoudien a retardé nombre de paiements ces derniers temps pour au moins six mois. En 2015, les délais se sont encore allongés, et le gouvernement veut reconsidérer le montant des contrats déjà conclus, dans l’espoir de les revoir à la baisse.

Dans le contexte de la baisse catastrophique des cours du pétrole, ressource qui assure approximativement 80% des revenus en Arabie saoudite, cette dernière se trouve contrainte de recourir aux réserves internationales et de réduire ses dépenses. Le gouvernement est déterminé à diminuer ses dépenses d’investissement et à ajourner plusieurs projets.

Les dettes pourraient ralentir la réalisation des projets déjà engagés, dont la construction du métro à Riyad et la création de nouveaux emplois.

“Il est difficile de se retenir d’augmenter les dépenses quand les prix du pétrole sont en hausse, mais il est également difficile de réduire les dépenses quand ces prix sont en recul”, a commenté l’économiste de la banque HSBC Simon Williams, cité par l’agence Bloomberg.

Entre-temps, la dette nationale saoudienne reste à un niveau relativement bas, plafonnant à 2% du PIB.

Alors que dans le passé, les dépenses de l’Etat étaient un catalyseur de l’économie saoudienne, avec une croissance économique inéluctable après la mise en place de fonds dans le budget du pays, aujourd’hui, le déficit budgétaire s’élèverait, selon HSBC, à 300 milliards de dollars. Et, dans le meilleur des cas, la croissance atteindra 3%, signale Bloomberg.

Ainsi, pour rétablir un peu l’équilibre sur le marché international, l’Arabie saoudite préfère augmenter sa présence sur le marché de l’or noir et renonce à sa stratégie précédente prévoyant l’augmentation des prix du pétrole.

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