Le changement est colossal, majeur même. La Chine était hier un pays de va-nu-pieds pouvant manger au mieux un bol de riz par jour !
Au moment où vous lisez ces lignes, en net de dettes, la Chine est en réalité déjà la première économie mondiale et son potentiel d’évolution reste encore très important et sa stratégie très efficace car très pertinente.
Son modèle économique et social, lui, est basé sur une dictature soft, la liberté d’entreprendre mais pas en politique ! Ce modèle à l’efficacité redoutable est en train de se répandre dans le monde entier, y compris bien évidemment en Occident.
La Chine s’enrichit et avec elle, ses habitants, avec une classe moyenne en plein essor là où, en Occident, cette dernière se réduit.
L’heure des choix politiques arrive car un pays sans classe moyenne est un pays qui se meurt, et c’est le cas de la France.
Charles SANNAT
La deuxième économie mondiale se situe actuellement au stade moyen de développement en matière de consommation par habitant.
Ce niveau était approximativement le même en Malaisie dans les années 2000, indique le nouveau rapport de la compagnie Economist Intelligence Unit (EIU).
La part de la population à faibles revenus se réduit progressivement et par conséquent, près de 75 % des Chinois feront partie du groupe social à revenus moyens d’ici 15 ans.
L’an dernier, environ 40 % de la population chinoise était rattachée à la catégorie des citoyens touchant moins de 2 100 dollars de revenus par an, mais d’ici 2030 cette part se réduira jusqu’à 11 % quand la majorité recevra des revenus moyens — soit entre 2 100 et 10 800 dollars par an.
Dans le même temps, le groupe touchant des revenus au-dessus de la moyenne (entre 10 800 et 32 100 dollars) augmentera de 7,1 % en 2015 jusqu’à 19,7 % en 2030. La part de la population avec de hauts revenus (plus de 32 100 dollars) passera de 2,6 % en 2015 à 14,5 % en 2030.
C’est la hausse la plus rapide parmi toutes les catégories sociales.