C’est une information qui peut surprendre alors que l’on pourrait penser intuitivement qu’il faudrait faire la chasse aux abus sur les arrêts maladies.

En effet, près d’un quart des salariés du privé a renoncé à un arrêt maladie prescrit en 2018 d’après une étude sur l’absentéisme au travail réalisée par Malakoff Médéric.

“Sur les 2 010 salariés du privé interrogés, 42 % se sont vu prescrire un arrêt maladie en 2018. Mais 23 % d’entre eux ont décidé de ne pas le respecter, contre 19 % en 2016, a indiqué Anne-Sophie Godon, directrice Innovation au sein du groupe de protection sociale. Dans le détail, «8 % des arrêts ont été pris, mais pas en totalité, et 15 % n’ont pas été pris du tout». Deux ans plus tôt, seuls 12 % des personnes interrogées n’avaient pas respecté du tout l’arrêt maladie prescrit.”

L’idée donc de favoriser le télétravail quand c’est possible, et dans le cas de certaines pathologies, n’est pas une mauvaise idée. Si j’ai la jambe cassée et que je ne peux plus prendre les transports en commun, mais que mon travail consiste à être derrière un clavier d’ordinateur toute la journée, je peux vraisemblablement travailler de chez moi.

Dans les réflexions à mener sur la réduction des dépenses, il est nécessaire de faire la distinction entre ce qui relève de la solidarité nationale en totalité, ou de manière partielle. Toutes les situations ne peuvent pas et ne doivent pas être gérées de la même manière.

Nous avons, avec les systèmes informatiques modernes, une capacité technique évidente à gérer les choses de manière très fine.

Pour donner un autre exemple sur les dépenses de santé, qu’une boîte de Doliprane qui coûte 2 euros ne soit pas forcément remboursée ne me choque pas. Le coût du traitement d’un cancer, lui, ne peut pas être assumé par 99,9 % des gens. Il faut donc faire des choix, et cette réflexion sur les choix est passionnante.

Charles SANNAT

Source 20minutes.fr ici

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