À la menace de l’or et de l’argent sont venus désormais s’ajouter le Bitcoin et les autres cryptodevises apparentées. Tout ce qui menace le monopole des banques centrales sur la monnaie doit évidemment, quand ce n’est pas possible de le supprimer, être bridé via la loi, la taxation, les manipulations, etc.
Rassurez-vous, la BCE ne fera rien toute seule. Disons que c’est elle qui ouvre le bal et vous verrez que progressivement, dans une campagne de communication orchestrée, les autres banques centrales comme la FED vont lui emboîter le pas.
Les doux rêveurs qui pensent que les banques centrales vont abandonner leur privilège de création monétaire se trompent profondément car évidemment, ce monopole ne PEUT pas être remis en cause (ce serait bien), et le concept de monnaie libre est certes très beau mais nous n’y sommes pas encore du tout !!
Article de Reuters.com, publié le 18 octobre 2016 :
Charles SANNAT
« La banque centrale européenne souhaite que les décideurs de l’Union européenne durcissent les nouvelles règles proposées sur les monnaies numériques telles que Bitcoin de crainte qu’elles puissent un jour à affaiblir leur propre contrôle sur la masse monétaire dans la zone euro.
Les règles proposées par la Commission européenne dans le cadre de la lutte contre le terrorisme prévoient l’obligation pour les plates-formes d’échange de devises de vérifier l’identité des clients qui échangent des devises virtuelles contre de véritables devises (sic), ainsi que rapporter les transactions suspectes.
« La dépendance d’acteurs économiques sur des unités de devise virtuelles, si leur utilisation devait augmenter substantiellement à l’avenir, pourrait en principe remettre en cause le contrôle de la banque centrale sur la masse monétaire… Même si dans les faits ce risque est limité, » a écrit la BCE dans un avis à l’attention du Parlement européen et du Conseil. »
Le risque est faible mais dans le doute, rendons la vie impossible à Bitcoin, une monnaie certes virtuelle mais dont la masse monétaire est connue d’avance (et dont l’expansion prévue est très loin des exploits monétaires de Messieurs Draghi, Kuroda et cie) et dont la production requiert tout de même de l’énergie (mining), et non pas une simple volonté politique.