Bon, encore une fois, un chiffre pris isolément n’a pas grand intérêt bien évidemment et une baisse des mises en chantier n’est pas forcément alarmante, et d’ailleurs cette baisse ne l’est pas.
Elle illustre cependant parfaitement la molesse absolue de la croissance américaine anémique. Alors certains mois, on pousse les chiffres à la hausse et deux ou trois mois après, on a un très mauvais mois qui vient diminuer la performance annuelle.
En gros, c’est du pilotage statistique et psychologique des marchés.
“Les mises en chantier de logements aux États-Unis ont nettement baissé en septembre, surprenant les analystes, a indiqué mercredi le département du Commerce.
Elles se sont élevées à 1,047 million en rythme annualisé, en données corrigées des variations saisonnières, soit un recul de 9 % par rapport à août dont le chiffre a été révisé légèrement en hausse. C’est le rythme le plus faible depuis mars 2015.
Les analystes s’attendaient au contraire à des mises en chantier en progrès à 1,168 million.
Sur douze mois, elles sont en chute de 11,9 %.”
Retenez donc bien ce chiffre : moins 12 %… C’est quand même une sacrée baisse. Les demandes de permis on s’en fiche, ce qui est important c’est les travaux qui commencent et les chantiers réels, pas le “théorique”.
Charles SANNAT