Le Centre d’analyse du terrorisme (CAT) a étudié les modes de financement de chacun des attentats ayant ensanglanté notre pays. Il en ressort que l’attentat de Nice, l’un des plus meurtriers, a été également le moins coûteux à financer puisqu’il a juste fallu au terroriste louer un camion pour quelques jours !
Alors “logiquement”, ce rapport conclut sans surprise qu’il faut encore plus surveiller l’argent en espèces, faire la chasse au liquide, et encore plus scruter les crédits à la consommation qui ont servi à financer notamment l’équipée meurtrière de Coulibaly et compagnie.
C’est évidemment absurde puisque rien n’empêchera un terroriste de terroriser et encore moins de faire des crédits qu’il ne remboursera jamais parce qu’au bout du chemin, c’est très généralement la mmeort qui les attend… Faire la chasse aux espèces est encore plus stupide puisque presque aucun attentat n’a été financé de cette façon-là.
La seule leçon à tirer de tous ces événements dramatiques, c’est que ce n’est pas au niveau du financement justement que cette guerre se gagnera car objectivement, il n’y a aucune manière ou presque de prévenir ce genre d’actions en contrôlant les crédits Cetelem…
Je trouve donc les conclusions de ce rapport particulièrement légères techniquement.
Charles SANNAT
Le Centre d’analyse du terrorisme (CAT) a décortiqué les coûts et les modes de financements des attentats terroristes commis en France en 2015-2016.
Selon les évaluations du CAT publiées par le JDD, les attentats de Charlie Hebdo perpétrés en janvier 2015 auraient coûté aux terroristes 25 800 euros, dont 21 000 euros pour le seul volet armement.
Pour réunir ce montant, Amedy Coulibaly et les frères Kouachi ont puisé dans leurs fonds propres, alimentés par un commerce illicite de vêtements et de chaussures, et multiplié les crédits à la consommation, indiquent les experts.
Concernant les attentats commis au Bataclan et sur les terrasses parisiennes en novembre 2015, le CAT obtient un coût total de 82 000 euros, dont 27 000 euros pour les déplacements des terroristes à travers l’Europe et 16 000 euros pour les armes.
Le financement était ici plus complexe, avec les subsides fournis par les trésoriers de Daech en Syrie, les revenus tirés du bar de Molenbeek des frères Abdeslam et les collectes menées auprès de “sympathisants” en Grande-Bretagne et en France.
Quant à l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, le CAT conclut qu’une somme dérisoire de moins de 2 500 euros a suffi au kamikaze pour acheter une arme et louer pour trois jours un camion de 19 tonnes avant de commettre une attaque qui a fait 86 morts et plus de 430 blessés.
À travers son enquête, le Centre cherche à démontrer combien les terroristes mettent à profit des outils disponibles légalement, dont les cartes bancaires, les cartes SIM prépayées et les messageries électroniques chiffrées afin d’œuvrer dans l’anonymat le plus complet.
Le CAT préconise ainsi la mise en place d’un « registre central des prêts à la consommation » ainsi que l’établissement d’une « grille d’alerte pour identifier les retraits suspects ».