Je vous avais dit il y a quelques temps que nous avions vraisemblablement atteint un point bas sur le pétrole. Désormais, ce dernier montre bien la solidité de sa remontée, même si cela n’est pas un long fleuve tranquille.
Il n’y a désormais plus aucune raison que les cours restent aussi bas, et voir un pétrole à 70 dollars devient même une hypothèse sérieuse.
À titre personnel, ne tardez plus à faire le plein de votre cuve à fioul, surtout que l’hiver s’annonce froid.
Charles SANNAT
Dans une interview accordée à Sputnik, l’éditeur en chef de l’édition Business New Europe, Ben Aris, a commenté le possible accord sur le gel de la production pétrolière.
Est-ce que l’Arabie saoudite fera des concessions et est-il probable qu’en novembre les membres de l’OPEC signent cet accord ?
Selon Ben Aris, les Saoudiens ont besoin que le prix du pétrole augmente. Ils ont aussi besoin d’argent. Ni la Russie, ni l’Arabie saoudite n’envisagent de baisser le niveau de leur production pétrolière.
Dans les conditions où le marché traverse une chute des prix, Riyad n’a pas d’autre choix que de produire plus de pétrole pour compenser à cause du prix bas par le biais des grands volumes des ventes.
Voici pourquoi, d’après l’expert, tous s’intéressent à l’accord sur le gel de la production pétrolière, mais cela ne sera pas possible que lorsque ce volume atteindra un maximum historique.
« Probablement, cela peut paraître étrange, mais, comme vous avez pu le remarquer, la déclaration sur le gel possible de la production a influencé positivement le prix ces deux derniers jours. Pour la première fois depuis longtemps, le prix du pétrole a augmenté jusqu’à 50 dollars. »
L’expert considère les attentes de l’Arabie saoudite, selon lesquelles le prix atteindra 60 dollars par baril, comme bien réelles. Il explique que selon les analystes du Moyen-Orient, le prix de 55 dollars est possible et ce pronostic coïncide avec celui de Moscou. « Si le prix du pétrole commence à augmenter lentement, les pays producteurs ne réduiront pas la production, créant ainsi la barre naturelle de cette augmentation.
Cela marche ainsi : le prix augmente, ils accroissent les volumes de la production pour y gagner, et ainsi ils contribuent à la réduction des prix.
Voici pourquoi je ne pense pas que le prix de 60 dollars deviendra le prix plafond. »
Cependant, M. Aris explique que le pétrole est le produit le plus imprévisible, donc la situation politique dans la région peut influencer sa production : « Il y a plusieurs groupes terroristes au Moyen Orient qui peuvent influencer la production pétrolière s’ils attaquent un des pays producteurs. La révolution sur le territoire du pays et d’autres événements peuvent aussi influencer le prix du pétrole. »
En ce qui concerne la production du pétrole de schiste aux États-Unis, l’expert est d’avis que ce domaine est devenu plus stable ayant atteint la barre la plus basse, et si les prix s’accroissent, elle commencera à augmenter de nouveau en créant ainsi la barre naturelle de cette croissance.
« Actuellement, on parle beaucoup du blocage de la production pétrolière, il ne faut pas attendre des actions concrètes de la part du cartel.
Cependant, toutes les déclarations faites au cours du sommet serviront de support au prix du pétrole à la barre de 50 dollars, probablement, cela contribuera à sa croissance jusqu’à 55 dollars. » Et de conclure : « Cela dépend de ce que l’on aura dans la déclaration officielle. Je ne pense pas que quelqu’un de l’OPEP se décidera à réduire radicalement la production pétrolière afin que le prix du baril saute à plus de 50-55 dollars.