Les clients les plus fidèles du géant des VTC peuvent commander sur leur smartphone l’une des quatre Ford équipées de lasers, caméras et capteurs qui sillonnent la ville de Pennsylvanie.
C’est une première qui pourrait faire des petits dans tous les États-Unis. Un signe de plus que la révolution des transports est en marche. Après deux années de préparation, le leader américain du transport de particuliers, Uber, a lancé mercredi 14 septembre à Pittsburgh (Pennsylvanie) un service de location de véhicule sans conducteur. En l’état, seule une petite flotte de quatre véhicules, bardés de lasers, de caméras et de capteurs leur permettant de s’orienter dans un environnement urbain, va prendre à son bord des clients fidèles du service dans cette ville de 2,6 millions d’habitants de la côte est des États-Unis.
Certes, le passager ne sera pas seul. Dans un premier temps, un technicien sera assis à la place du conducteur, sans toucher le volant, à côté d’un second observant le comportement du véhicule. Mais l’entreprise espère très vite passer à un seul technicien embarqué. Lors d’une démonstration à la presse mardi, un journaliste de l’AFP a pu constater que les véhicules trouvaient leur chemin sans grande difficulté, dans une ville où il n’est pas simple de circuler.
Ce lancement est l’aboutissement de deux années d’entraînement sur les routes de Pennsylvanie pour les voitures autonomes d’Uber. Une douzaine de Ford hybrides, reconnaissables à la machinerie perchée sur le toit du véhicule, devraient rapidement venir gonfler la flotte des quatre véhicules pionniers. Dans un avenir proche, Uber veut aussi utiliser une flotte du suédois Volvo, qui incarne mieux qu’aucune autre marque l’image de sécurité sur la route. Les deux entreprises travaillent d’arrache-pied dans l’ancienne capitale mondiale de l’acier.