La dette grecque n’est par supportable et ce en dehors de toute considération morale ou idéologique. Avec une récession, un PIB en baisse de 25 à 30% depuis 2007 il n’y a aucun espoir de remboursement. La seule possibilité c’est évidemment un effacement total ou partiel de la dette… Ou la sortie de la zone euro pour que la Grèce “monétise” sa dette ce qui revient à l’effacer par l’inflation…
Charles SANNAT
Le président de la Banque centrale européenne s’est prononcé pour un allègement de la dette grecque, une mesure qui ne sera toutefois jugée crédible que si Athènes démontre sa détermination à réformer.
Le président de la BCE, Mario Draghi, estime que la Grèce pourrait renouer avec la croissance dès l’an prochain, si Athènes met rapidement en œuvre les réformes structurelles promises.”Je crois qu’il est dans l’intérêt de tout le monde que l’attention soit désormais portée sur la mise en œuvre rapide des mesures qui ont été convenues ensemble, conformément aux délais prévus”, a déclaré M. Draghi dans un entretien avec le quotidien grec Katherimini.
En outre, le président de la Banque centrale européenne a appelé le gouvernement grec à prendre la responsabilité de ses programmes de reformes.
“Si le gouvernement prétend qu’il est obligé de prendre telles ou telles mesures sous l’influence des puissances étrangères, il se discrédite, car les citoyens grecs, auxquels les autorités demandent à nouveau de devenir dans le court terme, en quelque sorte, des victimes, posent à leur gouvernement la question: +Pourquoi? Pourquoi le faisons-nous, si vous n’y croyez pas?+”, a précisé M.Draghi, cité par l’AFP.
Après des mois de crise, le gouvernement grec est parvenu, en juillet dernier, à un accord avec ses créanciers garantissant à Athènes un nouveau prêt de 86 milliards d’euros sur trois ans en échange de réformes structurelles visant à moderniser le pays.Ces réformes constituent une condition préalable à la recapitalisation postérieure des banques grecques et à toute nouvelle discussion sur la dette grecque, a ajouté Mario Draghi.
Quelques 10 milliards d’euros avaient déjà été consignés mi-août pour renflouer le système bancaire grec. Une deuxième tranche de jusqu’à 15 milliards pourrait être mise à disposition après une première évaluation par les créanciers des progrès réalisés par Athènes et “au plus tard” le 15 novembre, a souligné le président de la BCE.