L’Écosse est instrumentalisée par l’Europe et poursuit également sa propre logique indépendantiste.
Ce qui est certain, c’est que le Brexit va être source d’une grande volatilité et il n’est pas exclu du tout que le résultat des urnes soit contourné de la même manière que cela l’avait été en France avec le référendum de 2003 sur la Constitution européenne rejetée par un bon 53 % de la population.
Nos dirigeants n’en n’ont eu cure et se sont précipités pour signer contre la volonté populaire le traité de Lisbonne.
Charles SANNAT
La première ministre écossaise Nicola Sturgeon juge probable que l’Écosse opposera son veto aux résultats du référendum sur le Brexit.
Dans une interview accordée à la chaîne BBC, Mme Sturgeon a appelé sans équivoque le parlement écossais à voter contre le Brexit. Et de souligner : “L’Écosse a voté pour rester dans l’UE.”
Après le choix du Brexit, plus de la moitié des Écossais sont favorables à un nouveau référendum d’indépendance, selon deux sondages qui viennent conforter la volonté de leur Première ministre Nicola Sturgeon d’ouvrir des négociations directes avec l’Union européenne.
“Le Royaume-Uni pour lequel l’Écosse a voté pour rester en 2014 n’existe plus”, a martelé Mme Sturgeon, citée par l’АFР, dans une intervention télévisée dimanche matin, deux jours après le choc du non britannique à l’Europe par référendum.
À contre-courant, ses compatriotes écossais ont voté en grande majorité (62%) pour le maintien dans l’UE. Tout comme d’ailleurs les Irlandais du Nord.
Selon un sondage réalisé pour le Sunday Times vendredi et samedi, 52 % des Écossais veulent désormais que leur pays se sépare du reste du Royaume-Uni, et que l’ Écosse reste membre de l’Union européenne. Un autre sondage, réalisé vendredi auprès de 1 600 personnes par ScotPulse, arrive même à 59 % d’indépendantistes, contre 32 % qui veulent rester rattachés au Royaume-Uni et le reste d’indécis.