Paris refuse de négocier avec un pistolet sur la tempe, ce qui n’est effectivement pas la position la plus confortable pour le faire dans de bonnes conditions. Donc cela se comprend, mais ce n’est pas la question.

Quelle est la position de notre pays ? Quels sont nos avantages et nos atouts dans cette négociation ? Quelles sont nos forces et nos faiblesses ? Peut-on seulement instaurer un rapport de force en notre faveur ? Rien n’est moins sur. D’ailleurs, notre président tout puissant est englué dans son histoire de milice politique.

Une bien mauvaise position qui n’est sans doute pas tout à fait étrangère à d’autres sujets connexes d’ordre géopolitique.

Charles SANNAT

« Nous avons tous, notamment les pays européens, une préoccupation liée à la guerre commerciale qui s’est déclarée il y a plusieurs semaines », a déclaré le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, soulignant que son pays refusait « de négocier avec un pistolet sur la tempe ».

Alors que l’Union européenne se préoccupe des conséquences pour son économie suite à l’introduction des taxes américaines, la France a riposté à la partie US soulignant que Paris n’entamera pas de négociations commerciales avec Washington sans une levée des droits de douane sur l’acier et l’aluminium importés des pays de l’Union européenne, du Canada et du Mexique.

« Nous refusons de négocier avec un pistolet sur la tempe. C’est aux États-Unis de faire un pas pour enclencher une désescalade, et arranger tout ça », a déclaré le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d’une réunion des ministres des Finances du G20 et des gouverneurs des banques centrales à Buenos Aires.

Il a notamment souligné que l’Allemagne partageait également ce point de vue, les deux pays considérant que c’est à Washington de faire le premier pas en éliminant les droits de douane.

« Le commerce mondial ne peut pas reposer sur la loi de la jungle. L’augmentation unilatérale des tarifs, c’est la loi du plus fort, ça ne peut pas être l’avenir des relations commerciales dans le monde », a poursuivi le ministre français.

« Nous avons tous, notamment les pays européens, une préoccupation liée à la guerre commerciale qui s’est déclarée il y a plusieurs semaines. Cette guerre commerciale ne fera que des perdants, elle détruira des emplois et pèsera sur la croissance mondiale. Depuis le dernier G20, il y a eu une escalade dans la guerre commerciale. Nous appelons les États-Unis à la raison, nous les appelons au respect des règles multilatérales et nous les appelons au respect de leurs alliés », a poursuivi M. Le Maire cité par l’AFP.

Fin mars, les États-Unis ont introduit des tarifs douaniers sur l’importation de l’acier et de l’aluminium (respectivement de 25 % et 10 %) d’une série de pays, dont la Russie. À partir 1er juin cette mesure s’est élargie à l’Union européenne, au Canada, au Mexique, à la Corée du Sud et d’autres pays.
Le 6 juillet, Washington et Pékin ont réciproquement augmenté leurs droits de douane: 818 produits chinois ont été frappés d’une taxe de 25 % par les États-Unis. Pékin a répliqué avec des impositions identiques sur la même quantité de produits américains.

Washington a promis en outre d’appliquer des droits de douane de 10 % sur des importations supplémentaires de 200 milliards de dollars. Le ministère chinois du Commerce a qualifié ces actions de Washington d’inacceptables.

Agence russe Sputnik.com ici

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