Démondialisation oblige, chacun chez soi ou presque, et les Chinois ont parfaitement compris et reçu le message politique américain.

« Pas touche aux industries US » encore moins aux industries de « pointes » ou technologiques.

La politique de Trump enregistre ses premiers résultats visibles dans les statistiques.

Certains s’alarmeront d’une telle chute des investissements chinois, d’autres trouveront très bien que les entreprises américaines restent américaines.

Charles SANNAT

De janvier à juin de l’année en cours, les acquisitions et investissements chinois aux États-Unis ont chuté de 92 % pour atteindre un étiage de 1,8 milliard de dollars, selon CNBC.

La chute des investissements directs à l’étranger (IDE) chinois aux États-Unis est réelle et persistante : au premier semestre 2018, les entreprises chinoises ont réalisé des acquisitions et des investissements pour 1,8 milliard de dollars seulement, soit une baisse de plus de 90 % par rapport au premier semestre 2017, a annoncé CNBC en se référant à la société de conseil Rhodium Group, ajoutant que le rythme des nouvelles transactions annoncées restait lui aussi faible.

Un rapport de la société indique que les IDE nets cumulés de la Chine aux États-Unis en 2018 sont négatifs suite à des cessions d’actifs : les investisseurs chinois ont vendu pour 9,6 milliards de dollars d’actifs américains au cours des cinq premiers mois de 2018.
Toujours selon le rapport de Rhodium group, après un record de 46 milliards de dollars d’investissements étrangers directs en 2016, les investissements chinois ont chuté à 29 milliards de dollars en 2017 en raison d’un examen plus minutieux des flux sortants à Beijing et du contrôle réglementaire américain plus sévère des acquisitions faites par des étrangers.

Des acquisitions pour plus de 2 milliards de dollars ont échoué au cours des cinq premiers mois, plus particulièrement la fusion entre la société-fille d’Alibaba Ant Financial avec MoneyGram ou l’acquisition par le géant chinois HNA de la société d’investissement SkyBridge Capital d’Anthony Scaramucci.

Selon le rapport, le montant des contrats chinois aux États-Unis n’a atteint que 46 millions de dollars, tandis que d’ordinaire, il constitue plusieurs centaines de millions de dollars.
Après le XIXe congrès du Parti communiste chinois qui s’était tenu en octobre dernier, la Chine a renforcé les mesures anti-risques dans son système financier. Pékin a notamment introduit de nouvelles règles en vue de limiter le financement hors bilan de la part des banques et d’autres institutions financières. L’année dernière, le gouvernement chinois a commencé à limiter les groupes achetant activement des actifs pour éviter des achats à l’étranger avec le recours aux emprunts.

Source Agence russe Sputnik ici

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