Le système bancaire italien va-t-il s’effondrer ?

Il le devrait techniquement, de même d’ailleurs qu’une grande partie du système bancaire international. Pourtant, il est vraisemblable, encore une fois, qu’il ne se passe pas grand-chose car la BCE a déjà prévu d’imprimer autant de billets que nécessaire, et d’acheter autant de dette italienne qu’il le faudra pour sauver le système une fois de plus.

Nous vivons dans une grande illusion, une grande fiction qui, pour le moment, permet le confort de plus en plus relatif du plus grand nombre.

Comme tous les mensonges de cette ampleur, il y aura une fin.

C’est juste une question de temps. Un temps que ni vous ni moi ne maîtrisons.

Charles SANNAT

Matteo Renzi discutait des affaires économiques de son pays au Council on Foreign Relations en septembre dernier. Des banquiers pensent qu'une défaite lors de son référendum mènerait à des faillites en chaîne des établissement bancaires de son paysMatteo Renzi discutait des affaires économiques de son pays au Council on Foreign Relations en septembre dernier. Des banquiers pensent qu’une défaite lors de son référendum mènerait à des faillites en chaîne des établissements bancaires de son pays.

Avant le référendum décisif pour Matteo Renzi, qui doit faire passer le Parlement de deux à une chambre, des banquiers cités par The Financial Times estiment qu’une victoire du « non » sonnerait le glas pour huit établissements bancaires du pays.

Les conséquences politiques du référendum défendu par Matteo Renzi sur les modifications du fonctionnement du Parlement rendent fébriles les marchés financiers du pays.

Si le « non », qui domine nettement dans les sondages, venait à l’emporter, des banquiers cités par le quotidien britannique The Financial Times estiment que cela plongerait les marchés dans une zone de « troubles et de turbulences ». Ils ont expliqué au journal que huit banques italiennes, dont la plus vieille du monde Monte dei Paschi, pourraient faire faillite.

En supposant que Renzi démissionne de son poste en cas de défaite, le pays entrerait dans une période d’incertitude, et ferait face à des difficultés pour former un gouvernement de transition et se trouver un nouveau Premier ministre. L’incertitude est toujours redoutée sur les marchés, et la fragilité des banques italiennes pourrait en pâtir.

Elles nécessitent en effet une recapitalisation, dont la plus fragile d’entre elles, Monte dei Paschi, de 5 milliards d’euros. La banque italienne, qui détient des prêts irrécouvrables à hauteur de 50 fois sa capitalisation, a négocié fin juillet un plan de secours qui implique entre autre JP Morgan, Deutsche Bank ou encore HSBC.

Un « non » au référendum pourrait remettre en question le programme, les banques pourraient trouver plus risqué d’intervenir que de ne pas le faire. « L’augmentation de capital des banques italiennes prévue juste après le référendum pourrait être encore plus difficile qu’actuellement en cas de victoire du non » prévient Lorenzo Cordogno, ancien chef économiste au Trésor italien.

Sans compter que la banque allemande se retrouve depuis au cœur de la tourmente et menace elle-même le système financier mondial.

Les banquiers cités par The Financial Times assurent que le pire scénario envisagé était qu’un échec de la recapitalisation et de la restructuration de la dette de la banque ne se traduise par « une perte de confiance généralisée dans le système bancaire italien et mettrait à mal une solution du marché pour ces banques en mauvaise santé financière ».

Lundi 29 novembre, les valeurs bancaires italiennes étaient les plus affectées sur les marchés boursiers, Unicrédit et Banco Popolare par exemple, perdaient plus de 3 %.

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