L’écologie est souvent un prétexte utilisé de manière fort malhonnête pour justifier des décisions qui peuvent faire gagner beaucoup d’argent à chacun.

On le sait peu, mais les imprimantes à tickets de caisse coûtent cher. Fort cher même. Entre la maintenance et les consommables cela coûte de vraies petites fortunes aux commerçants et surtout aux grandes chaînes.

Alors pour eux la fin du ticket de caisse est une aubaine.

Pour le consommateur, rien n’est moins sûr, surtout que le climat et la planète ne seront jamais sauvés par l’absence d’impression de tickets de caisse, les profits de quelques gros distributeurs, eux, iront en revanche certainement beaucoup mieux.

Tout d’abord sans ticket de casse difficile de vérifier votre addition et le montant à payer. Les erreurs de caisse sont fréquentes, et parfois, on peut avoir envie de carabistouiller son client. Si les tickets de caisse avaient été imposés c’est justement pour permettre aux clients de vérifier le total de leurs achats et éviter les arnaques. Elles reviendront inévitablement !

Sans ticket de caisse difficile de faire valoir la garantie pour vos achats, une garantie qui doit durer deux ans. Les envois par mails c’est très bien, mais les adresses mail peuvent se perdre, être clôturées, ou même piratées ce qui occasionne la perte des emails reçus et encore faut-il les garder pendant deux ans. Bref, là aussi le ticket papier glissé dans la pochette « garanties » est assez simple et d’une grande efficacité.

Bref, pour lutter contre le gaspillage, il y a des mesures bien plus importantes, structurantes et pertinentes que la guerre contre les tickets de caisse. Exiger la réparabilité de tous les produits est par exemple LE sujet essentiel pour « lutter » contre le gaspillage. Mais non.

On préfère s’attaquer aux tickets de caisse ! N’oubliez donc pas de le demander pour vérifier le montant de votre caddie ou lorsque vous achetez un produit sous garantie.

Au ministère de l’économie on a donc préféré pour l’instant reporter encore cette mesure au 1er Août ou au 1er septembre.

Rien ne dit que cette mesure pourra réellement voir le jour, car dans tous les cas, elle n’est tout simplement pas adaptée à la réalité, aux besoins, et à la nécessité de protection des consommateurs qui est agitée uniquement quand cela « les » arrange.

Charles SANNAT

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