Aujourd’hui, et peu importe les raisons (nous pourrions en parler presque à l’infini), au Venezuela, il faut 14,6 millions de bolivars pour acheter un simple poulet de 2,4 kilos. Bon, d’accord, c’est un beau poulet. En dollars, il ne faut que… 2,22 dollars !!

Voilà la réalité d’une monnaie dont la valeur s’effondre.

J’en profite pour rappeler que l’inflation, ce n’est pas la hausse généralisée des prix !! L’inflation, c’est la baisse généralisée de la valeur de la monnaie que vous utilisez !!

Les Vénézuéliens ont parfaitement compris la différence désormais.

Ils ont bien saisi que ce n’est pas les prix qui montent, mais la monnaie qui s’effondre et qui ne vaut plus tripette.

C’est ce qui arrive quand on fait n’importe quoi avec sa monnaie.

C’est également exactement ce qui nous arriverait si nous quittions l’euro et que nous monétisions toute notre dette avec de nouveaux francs.

Comprenez-moi bien : je suis favorable à la fin de la monnaie unique et au retour aux monnaies nationales pour des raisons d’ajustements économiques facilités et aussi parce que cela donne plus de marge de manœuvre économique et redonne à chaque pays sa souveraineté monétaire.

Mais… cela ne constituera jamais une solution magique qui réglera par miracle tous nos problèmes. Quand on fait n’importe quoi avec sa monnaie ou si l’on fait n’importe quoi, alors cela se termine n’importe comment.

Il n’y a pas de « repas gratuits » en économie. Soit vous payez par la politique budgétaire (moins de dépenses et plus d’impôts), soit vous payez par la politique monétaire (plus ou moins d’inflation avec plus ou moins de perte de pouvoir d’achat).

Dans tous les cas, on paie.

Simplement, avec plus de souveraineté, nous avons plus de choix quant aux choix des armes… Rien de plus. Rien de moins.

Charles SANNAT

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