Dans mon édito d’hier sur la pénurie de médicaments, imputable à notre vision « socialiste » dévoyée à mon sens, un des commentaires qui est très souvent revenu, consistait à pointer du doigt de manière très juste au demeurant, que l’Etat verse 200 milliards d’euros d’aides aux vilaines entreprises !

Ce serait une preuve que ce n’est pas du « socialisme » mais du « libéralisme » ultra dont nous souffririons.

Permettez-moi de partager une réflexion sur ce sujet-précis pour tenter de démontrer que justement, c’est exactement cela le socialisme dévoyé qui détruit notre pays.

L’Etat créé des conditions épouvantables pour les entreprises, notamment avec un coût du travail qui est tel, que les entreprises n’embauchent plus et je ne parle pas de celles du CAC40 qui embauchent en Chine et partout dans le monde mais pas en France depuis 20 ans où elles réduisent leurs effectifs. Je vous parle des 90 % d’emplois dans nos PME, nos TPE et autres artisans et commerçants.

Les charges sont telles, que finalement un gouvernement (qui était de gauche sous Hollande) s’est dit que pour inverser la courbe du chômage dans un monde ouvert et sans barrières douanières il fallait baisser le coût du travail. Et cela fut fait. Et cela coûte des centaines de milliards d’euros sous forme d’allègement de charges.

Le délire socialiste et administratif qui tue et détruit la France est assez simple à comprendre.

L’Etat pour se donner du pouvoir taxe de plus en plus pour redistribuer.

Si l’Etat ne taxait pas le travail, il n’aurait pas besoin après de subventionner le même coût du travail qu’il a lui même rendu impossible et non compétitif…

Il est là le délire du système actuel que j’appelle socialiste non pas pour critiquer tous mes concitoyens socialistes et qui veulent juste que nous ayons une vision sociale de la vie car c’est plus que compréhensible.

J’appelle ce système socialiste parce que cela fait référence à l’ex-URSS que les plus jeunes n’ont vu et connu que dans leurs manuels d’histoire.

Cette économie administrée où l’état fait tout, s’occupe de tout, gère tout, contrôle tout fini par tout étouffer, et c’est l’effondrement.

Avant de s’effondrer et parce que le système devient insupportable et dysfonctionnel, il devient de plus en plus autoritaire puisque la contestation légitime monte.

C’est exactement ce que nous vivons.

Il n’y a pas à aider les entreprises pour 200 milliards d’euros chaque année, parce que dans un monde qui ne marcherait plus sur la tête et sur la dette, on n’imposerait pas les entreprises de 1 000 milliards par an.

Il faudra donc tout revoir, de la cave au grenier pour tout remettre dans le bon sens.

C’est uniquement en prenant conscience de tout cela que nous pourrons redresser le pays, avec, une idée centrale et un objectif partagé. Toute politique économique doit servir bien évidemment les gens et la population. Toute politique ne doit avoir pour seul objectif que d’assurer la paix (au sens large de la paix sociale, à la paix civile, en passant par la paix internationale) et de remplir les gamelles (au sens large, de l’accès aux soins, à la nécessaire et juste protection sociale, en passant par une vie matérielle décente pour tous).

Charles SANNAT

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