Cela fait des années que je dis et répète sans grand succès que l’Allemagne tiendra certes plus longtemps face à la pression chinoise qui a balayé les industries bas de gamme textiles par exemple rapidement, puis les pays industriels moyen de gamme comme la France, le Royaume-Uni ou encore les USA mais il ne s’agit-là que d’un processus. Un processus de montée en gamme et la Chine, désormais, peut s’attaquer aux deux pays aux technologies industrielles les plus avancées, à savoir le Japon ET l’Allemagne.
Il est également prévisible que les Allemands, qui trouvent la mondialisation parfaitement à leur goût tant que cela leur rapporte parts de marchés, succès et milliards, vont vite trouver la mondialisation nettement moins drôle quand ils se feront à leur tour laminer par la puissance chinoise.
Ce processus, que j’explique depuis maintenant 4 ou 5 ans, devient enfin visible et vous savez quoi ? Les Allemands ne rient pas, comme en témoigne cet article consacré au rachat par les Chinois de la plus grande industrie robotique allemande… Moi, je me marre.
C’est ça la mondialisation.
Et ce n’est pas faute de l’avoir dit.
Charles SANNAT
La Chine s’apprête à racheter une importante entreprise allemande
La société allemande Kuka AG, qui élabore des robots industriels, pourrait être prochainement rachetée par l’entreprise chinoise Midea Group Co. L’accord envisagé semble pourtant provoquer de vives critiques au sein des milieux politiques allemands.
L’intention de la société chinoise Midea Group Co. d’acheter l’entreprise allemande Kuka AG a déjà été examinée par les dirigeants de cette dernière, annonce l’agence Bloomberg. Il pourrait ne s’agir que d’un accord comme les autres, mais celui-ci provoque le mécontentement des milieux proches du gouvernement de la chancelière fédérale Angela Merkel.
Selon Till Reuter, directeur exécutif de la société allemande, cité par l’agence Bloomberg, l’entreprise a pris en considération l’opinion de tous ceux qui possèdent ses titres et l’accord envisagé prévoit la protection de leurs intérêts, ainsi que ceux de l’entreprise elle-même et de ses partenaires lors des années à venir. La société chinoise s’apprête à garder sans aucuns changements la stratégie d’affaires de l’entreprise allemande et soutenir l’indépendance des dirigeants exécutifs. Selon M. Reuter, l’entreprise Kuka AG, joint à Midea Group Co., sera capable de progresser dans la réalisation de sa stratégie et dans le même temps, sera en mesure de rester allemande.