Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Voyez-vous, je ne suis pas surpris.

Bien évidemment, nous vous laisserons.voter avant et jusqu’au 9 juin, il n’y a pas grande inquiétude fiscale ou sociale à avoir.

C’est à partir du 10 juin que les choses vont se gâter.

Puis, elles vont empirer logiquement au mois de juillet où la moitié de la France sera en vacances.

Que les juilletistes ne m’en veuillent pas, mais ceux qui partent en juillet on double dose de vacances puisqu’en août généralement la France s’arrête ceux qui assurent les affaires courantes ne se tuant pas à la tâche en août (c’est une moyenne). Vous vous demandez sans doute pourquoi je parle de ça ?

Simple. Une fois les juilletistes en vacances, ce n’est pas les aoûtiens encore au boulot et pas encore en vacances qui iront manifester pendant ce temps-là.

D’où le fait que les « grosses » réformes passent toujours l’été et que les automnes soient chauds socialement parlant.

Je ne juge ni les uns ni les autres, je vous explique et je vous transmets le message de mes poules de cristal qui voient donc :

De nouveaux impôts sur les rentes pour augmenter les recettes, et de grosses baisses sur les aides reçues qui passeront logiquement par la fin des hausses via l’indexation « automatique » sauf pour les toutes petites rentes et autres minima. Cela se passera cet été au mois de juillet dans la torpeur estivale et entre deux attentats lors des JO qui seront la plus grande « foirade » de l’histoire.

Comme le dit le Figaro dans sa « une » d’hier, « certains poids lourds de la majorité plaident pour déconnecter de l’inflation la revalorisation des prestations sociales et des retraites ce qui pourrait rapporter 20 milliards d’euros » !

Cette solution est une évidence… évidente d’un point de vue analytique. 

Vous ne baissez rien.

Vous n’augmentez plus.

Facialement, les bénéficiaires ne subissent aucune perte brute. Ce sera une perte plus tard sous forme de pouvoir d’achat.

D’un point de vue plus général, si l’indexation des pensions de retraites semble logique (ou celles des pensions d’invalidité) puisqu’il s’agit de temps long où vous pouvez rester 40 ans avec votre pension et que l’inflation la ferait tendre vers 0 au bout d’une telle durée, pour le chômage cela s’explique beaucoup moins. Il n’y a pas de raison objective d’indexer sur l’inflation les prestations de courtes durées (inférieures à 24 mois). Pour le cas des chômeurs par exemple on se retrouve avec des hausses supérieures des indemnisés chômage aux hausses de salaires. Absurde.

Je ne vous dis pas que c’est une bonne mesure.

Je vous dis que dans un pays qui croule sous 3 100 milliards d’euros de dettes avec un déficit annuel à plus de 5 % du PIB, il n’y aura pas le choix.

La potion sera amère.

Et il y a deux volets.

Le premier c’est le volet politique. Vous pouvez manifester, râler, voter pour ou contre, vous pouvez faire des pétitions, protester, écrire à vos députés et faire tout ce que la démocratie autorise et permet pour lutter collectivement contre ces mesures.

Le second volet est individuel et personnel, et c’est votre préparation.

Vous avez intérêt à vous préparer à une période de vaches maigres et de disette.

Cela implique une logique simple.

Ne dépendez pas ou le moins possible de la dépense publique et de la solidarité nationale.

Comprenez moi. Je ne juge pas. Je préviens. La dépense publique va se réduire.

Et dans la dépense publique ce sont les dépenses sociales et de solidarité qui seront réduites parce que ce sont elles qui pèsent le plus fortement dans notre « budget » au sens le plus large (pas uniquement celui de l’Etat).

Pour ceux qui sont chômeurs, trouvez vite du boulot car pour le moment il y en a et vous pouvez même faire un peu les difficiles ! Lorsque les portes se refermeront, il sera trop tard et ceux qui auront voulu trop « profité » du système (parfaitement légalement aucun jugement non plus de ma part) risquent de regretter d’avoir poussé le bouchon quelques mois trop loin !

La où ce sera le plus difficile, ce sera pour nos compatriotes qui sont à la retraite ou sous pension d’invalidité. Pour eux, la solution de l’emploi n’existe pas.

Ils devront compter sur les solidarités familiales.

Cela veut dire que les plus jeunes et ceux qui travaillent doivent se préparer à aider les plus anciens ou ceux qui sont sous handicap.

La bonne nouvelle c’est que nous retrouverons le sens de la solidarité familiale et amicale. C’est à mon sens la meilleure des solidarités, la plus belle, la plus généreuse, mais aussi la seule qui fonctionne réellement bien. Comme le dit le dicton populaire, « charité bien ordonnée commence par soi-même ».

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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